Que de retard chers lecteurs, et quelle tristesse de n'être pas venues plus tôt continuer à vous relater nos petites histoires qui, nous l'espérons, vous font frissonner derrière votre écran !
Quelle erreur aussi car nous avions tant à vous faire partager, et nous nourrissions en secret multiples idées de narrations captivantes, spécialement à votre attention...Gâchis, me direz-vous...
Mais afin de ne pas continuer dans une si mauvaise passe, nous avons décidé, Tequila Sunrise et moi même de vous offrir deux récits consécutifs en une soirée, de quoi vous faire tenir quelque temps encore avant le prochain écrit ! Et attention, multiples tumultes et vertiges ce soir...Pour commencer, le récit de cette jeune fille perdue dans les volutes de fumée colorée, bonne lecture :)
"Substances et plaisirs illicites"
Pina Colada
Une soirée comme les autres. Des amis, des fauteuils jonchés de larges coussins, une table basse, réceptacle de diverses manières d'oublier le quotidien, Martini, Gin, Vodka, petit bout marron, grandes feuilles et plantes étranges, poudreuses et odorantes sous pochette plastifiée.
Elle n'aurait raté cette soirée pour rien au monde parce qu'il y avait LE copain de machine qui était joliment dessiné, légèrement musclé et que ses lèvres appelaient les siennes, comme des aimants roses pâles et bombés, d'une forme boudeuse et virile à la fois, un peu à la Corto Maltèse...
Elle ne lui avait jamais adressé la parole mais leurs regards lors d'autres soirées ou sorties entre amis en disaient long. Elle lui chuchotait des yeux "je désire explorer chaque recoin de ton corps" et Lui avouait : " j'aimerais goûter à ta peau avant même de t'adresser le moindre mot".
Et s'établissait alors une sorte d'aura chaude et entêtante qui les réunissait, même quand ils se trouvaient d'un bout à l'autre de la pièce, leur verre à la main, riant avec des groupes de fêtards et glissant quelques regards timides derrière eux quand l'autre était tourné. Ce jeu la satisfaisait mais elle ressentait la douleur exquise de la frustration de plus en plus intensément et ne tarderait pas à vouloir y mettre un terme. Ces jolies pensées s'émoussèrent lorsqu'elle aperçut Esteban, l'espagnol aux dreadlocks de la troupe commencer à rouler un joint avec une facilité déconcertante. D'autres le rejoignirent et firent de même, si bien que la table basse fut bientôt couverte de petites poussières marrons et vertes, que chacun s'évertuait à récupérer du bout du doigt pour ne rien en perdre. Elle observait le manège avec intêret, sachant pertinemment que bientôt, un de ces jeunes hommes trouverait un prétexte facile pour la faire fumer avec lui et ainsi profiter de la douce torpeur dans laquelle elle serait plongée. Après tout, elle ne connaissait que quelques personnes et la fille qui l'avait invitée, qui lui avait gentiment indiqué que tous ses amis mâles présents dans la pièce étaient célibataires. Elle était simplement déçue de ne pas voir le visage de son actuel fantasme penché au-dessus de feuilles de papier et collant délicatement celles-ci du bout de la langue...
Il s'appelait Yohan, il habitait quelques rues au-delà de chez elle, il fréquentait la même université qu'elle depuis deux ans mais ils ne s'étaient jamais croisés dehors. Et "Il" arrivait doucement derrière elle sans qu'elle le soupçonne, avec une forte odeur de tabac et de cannabis imprégné dans ses vêtements et dégagé par sa peau. Il ne prit pas le temps de faire les présentations, il posa doucement ses mains sur ses hanches, soutenues dans un bustier à motifs chinois et lui murmura à l'oreille "tu veux fumer avec moi ?"...
Elle lui répondit sans se retourner, agréablement intimidée : "tu ne m'as pas attendue...je sens cette odeur partout sur toi".
Derrière elle, il sourit et raffermit son emprise sur ses hanches. Il sussura tout près du lobe de son oreille-ce qui la fit sursauter-"ne t'inquiètes pas, je suis encore tout à fait conscient de mes actes et j'aimerais que tu m'aides à ce que ça ne soit plus le cas..."
Elle était étonnée de l'audace de ce jeune homme, et de la façon si légère qu'elle avait de prendre cette invitation...comme si cette demande était le prolongement naturel des regards échangés, comme s'ils savaient tout deux pertinemment à quoi s'attendre...
Le désir d'une entrée en matière avec ce parfait inconnu, dans cette soirée sans repères lui occasionnait des frissons et une accélération cardiaque inattendue. Elle le laissa l'entraîner jusqu'au canapé le plus proche, s'assit bien au fond des coussins, la tête posée sur le côté et le regarda rouler un petit cône enroulé de papier ultrafin. Comme prévu, il déposa ses lèvres contre le rebord de la feuille au moment de fermer, et comme s'il s'attendait à ce qu'elle l'observe à ce moment précis, il passa sa langue tout doucement le long du filigrane, ne la quittant pas des yeux. Elle frémit, sa bouche était pulpeuse à souhait. Il se lécha les commissures des lèvres comme pour les réhumidifier et ferma le joint.
Lorsqu'il commença à fumer, Elle avait déjà l'impression d'être sous les effets de la drogue. Les perceptions habituelles s'embuaient et devenaient confuses, elle trouvait étrange de s'étonner de tout ce qu'elle voyait, n'ayant rien pris...et elle fixa sans honte le visage de Yohan, la bouche arrondie autour du papier et le bout crépitant doucement sous son action. Elle fuma à son tour, à son invitation, et se mit peu à peu plus à son aise, se débarrassant de sa chemise et s'affaissant davantage dans le sofa. Comme elle auparavant, il la contempla de tout son long, son regard se hasardant même au niveau de ses jambes découvertes par sa tenue chinoise échancrée. Elle les tenait serrées, l'une par dessus l'autre et avec son relâchement et son affaissement de plus en plus marqué dans le canapé, on pouvait voir la courbure de ses cuisses s'échapper un instant. Il eut chaud soudain. D'ordinaire, lorsqu'il était parfaitement clair, il aurait trouvé cette position excitante mais n'aurait pas succombé immédiatement aux attraits de cette jeune femme, il aurait cherché un contrôle sur lui-même et aurait engagé plus de conversation.
Mais dans l'instant, seule la partie plus instinctive de son être était en éveil et il ne désirait plus que de glisser ses mains le long de ces jambes divinement galbées.
La jeune fille s'oubliait voluptueusement à fumer et ne pensait plus à lui faire goûter à nouveau, il ne s'en plaignit pas et n'en fit même pas mention, il la laissa faire, doucement ravi, se disant qu'elle serait bientôt très réceptrice aux phénomènes extérieurs. Il l'emporta alors dans sa torpeur enfumée jusqu'à une petite chambre au fond de l'appartement et l'allongea avec précaution sur un grand lit. Il s'assit sur le bord et lui demanda comment elle se sentait. Elle lui répondit en riant que ses pensées étaient très emmêlées et qu'elle trouvait que tout avait davantage d'allure quand on était sous substances illicites. Il lui demanda si elle oublierait aussitôt la nuit passée sa rencontre avec lui et qu'elle pensait qu'il n'avait pas d'allure en dehors des effets de la drogue, elle ne répondit rien.
Elle rit simplement, descendit du lit pour fermer la porte, alluma une petite lampe de chevet posée sur la table de nuit qui diffusait une lumière chaude et orangée dans la pièce et s'assit près de lui. Yohan entrouvrit la bouche comme pour former un mot, mais se ravisa et préfèra s'ouvrir peu à peu à la confusion de ses sens. Lorsqu'il tournait la tête, tout le reste tournait avec et Stella était son point de repère. Il la voyait parfaitement elle, et il voyait aussi ses jambes entrecroisées qui dévoilaient à présent presque ses fesses, par faute de négligence. Il glissa sa main dans l'interstice formé par l'échancrure et maintint fermement sa fesse contre la paume de sa main. Elle frissonnait, ne sachant pas comment réagir et assaillie de tourbillons violents. Il glissa son autre main contre son sein gauche et le caressa tout aussi fermement. Dès ces premières caresses, il se sentit étrangement bien et il ressentait déjà la chaleur de son corps contre le sien, quand il l'aurait totalement déshabillée.
Stella s'impatientait de le sentir contre elle également, son corps irradiait de chaleur à présent, et elle bougeait nerveusement ses jambes, laissant s'entrouvrir quelques secondes ses cuisses à chaque fois. Il constata ce manège au bout d'un temps et la chaleur le contamina à son tour, il se leva devant elle, empoigna délicatement sa deuxième fesse, glissant son autre main sous sa jupe et souleva les jambes de la jeune fille contre son corps. Sans qu'elle put protester, il caressa alors son ventre, maintenant fermement ses jambes plaquées contre lui et passait ostensiblement sa main contre son sexe, l'air de rien. Elle gémissait déjà tout doucement, ses cheveux se plaquaient en accroche-coeurs le long de ses joues et elle s'abandonnait totalement aux caresses du jeune homme. Il continua ses caresses quelque temps, la torturant de frustration mais délectée de cette ambiance particulière, elle se laissait faire.